Grande-Bretagne: feu vert aux « bébés-médicaments »
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les Law Lords, plus haute cour du pays, autorise le recours aux bébés conçus in vitro pour soigner un frère ou une soeur souffrant d'une maladie grave.
Au terme de plusieurs années de bataille juridique, la plus haute cour de Grande-Bretagne a autorisé, jeudi, le recours aux « bébés-médicaments », conçus in vitro pour soigner un frère ou une soeur souffrant d'une maladie grave.
Les Law Lords ont ainsi rejeté un recours déposé par un groupe antiavortement, et confirmé la décision rendue en 2003 par une cour d'appel. Celle-ci devait statuer sur le cas d'un couple qui souhaitait avoir recours à cette technique pour soigner son fils de six ans, atteint d'une rare maladie du sang.
À l'époque, Raj et Shahana Hashmi espéraient avoir un enfant sain afin de prélever sur lui des cellules pour soigner le petit Zain, atteint de beta thalassémie majeure (hémoglobinopathie héréditaire).
Le groupe de réflexion sur les questions bioéthiques Comment on Reproductive Ethics a contesté la décision de la cour, en vain.
Les partisans du recours aux « bébés-médicaments » estiment que cette technique contribue au progrès de la médecine et permet de sauver des enfants gravement malades.
Mais ses détracteurs craignent que cette décision ne conduise à la naissance d'enfants conçus uniquement pour fournir des pièces détachées à d'autres.
Aucun « bébé-médicament » n'est né au Royaume-Uni jusqu'à présent. L'an dernier, un couple britannique, Michelle et Jayson Whitaker, s'est rendu aux États-Unis pour avoir un bébé compatible avec leur fils gravement malade.