Martin prolonge le programme des garderies
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef libéral promet de financer les services de garde au pays jusqu'en 2015. Son parti doublerait les sommes déjà consenties aux provinces, qui recevraient 11 milliards de dollars sur 10 ans.
En campagne à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, le chef libéral, Paul Martin, y est allé, mardi matin, de son premier engagement électoral depuis le déclenchement des élections.
Au lendemain de l'annonce de son rival conservateur en matière de garde d'enfants, il a de son côté promis d'assurer le financement de son programme national de garderies jusqu'en 2015. « Notre programme d'apprentissage et de garde pour les enfants sera un ajout à notre filet social, à nos fondations sociales », a-t-il soutenu, sur fond de babillage d'une vingtaine d'enfants d'une garderie du YMCA.
M. Martin s'est engagé à y investir un montant supplémentaire de 6 milliards de dollars dès 2011. Cette somme s'ajoute aux 5 milliards de dollars en cinq ans déjà prévus dans l'entente conclue avec les provinces.
En outre, la construction de garderies serait financée à même des programmes d'infrastructures.
Comme cette promesse ne viendrait se concrétiser que dans cinq ans, les libéraux pourraient toutefois bien devoir se soumettre au verdict populaire à au moins une autre reprise après l'élection du 23 janvier.
Même si la date d'entrée en vigueur de la promesse est éloignée, les libéraux soutiennent qu'elle n'est qu'un autre exemple des « différences fondamentales « entre eux et les conservateurs de Stephen Harper.
« Nous, on offre le modèle québécois, sauf qu'on offre ce modèle québécois selon les circonstances des provinces au niveau pancanadien, a expliqué le chef libéral. M. Harper, tout ce qu'il offre, c'est des boîtes qui sont vides et de l'argent qu'on peut dépenser n'importe où. »
Une solution à l'opposé de l'approche conservatrice
Le chef conservateur, Stephen Harper, s'est moqué de la promesse de son adversaire libéral. Il estime que Paul Martin est prétentieux de s'engager pour une aussi longue période.
La veille, M. Harper a plutôt proposé de subventionner directement les parents, en leur versant 1200 $ par année pour chaque enfant de moins de 6 ans. Il compte abolir le programme mis en place par les libéraux un an après son éventuelle accession au pouvoir.
De son côté, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a bien accueilli l'annonce de M. Martin sur les garderies, en déclarant qu'il était d'accord avec toute annonce qui renforce le programme de garderies en vigueur au Québec.