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Bernard Lord traite les libéraux de «pyromanes»

Radio-Canada

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick accuse les libéraux d'être responsables de la remontée des souverainistes. Pour sa part, le chef du NPD, Jack Layton, estime qu'un vote pour les libéraux nuit au fédéralisme.

La question de l'unité nationale a donné lieu à des commentaires spectaculaires et à de vifs échanges, mardi, au huitième jour de la campagne électorale fédérale.

Au moment où il apparaissait aux côtés du chef conservateur Stephen Harper, lors d'un passage du PCC à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, le premier ministre de la province, Bernard Lord, n'a pas mis de gants blancs. Il a accusé les libéraux d'être responsables de la remontée des souverainistes au Québec, en plus de ce qu'il appelle le sentiment d'aliénation de l'Ouest canadien.

« Les libéraux disent qu'ils sont les seuls à pouvoir préserver l'unité canadienne. Ils sont comme un pyromane qui dirait, allumettes en main, qu'il est le seul à pouvoir éteindre le feu », a dit M. Lord.

Bernard Lord s'est dit inquiet de la poussée du Bloc québécois au Québec, ajoutant qu'il souhaitait voir l'avènement d'un gouvernement moins centralisateur. Dans cette optique, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, lui-même conservateur, a affirmé qu'il appuyait Stephen Harper sans réserve, et qu'il ferait tout pour l'aider à remporter l'élection.

Jack Layton met son grain de sel

Pendant ce temps, à Montréal, le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, n'a pu éviter la question nationale, même s'il souhaitait d'abord présenter son plan environnemental.

Pressé de questions, M. Layton a lancé que les activités du Parti libéral étaient responsables des difficultés du système fédéral à l'heure actuelle et avaient envenimé la situation au Québec.

« Durant les 12 dernières années, l'appui des Québécois au Bloc et au Parti québécois a atteint un niveau très élevé. Un vote pour les libéraux est un vote qui nuit au fédéralisme », a résumé le chef néo-démocrate.

La seule réplique des libéraux, mordante, est venue de la candidate dans Jeanne-Le Ber, Liza Frulla. Mme Frulla a qualifié M. Layton d'« amateur », affirmant qu'il n'avait aucune chance de percer au Québec et qu'un vote pour le NPD risquait d'affaiblir le fédéralisme.

« M. Layton, un petit nouveau (a new kid on the block) ne comprend pas la réalité québécoise », a soutenu la candidate libérale.

Selon Mme Frulla, M. Layton n'a pas compris qu'au Québec, la bataille électorale se joue entre les libéraux et les bloquistes. Elle a ajouté que le chef du NPD ne saisissait pas l'enjeu référendaire du présent scrutin.

Jack Layton, né à Hudson, à l'ouest de Montréal, s'est montré insulté par ces commentaires de Liza Frulla. Après avoir rappelé ses origines, il s'est défendu d'encourager encore davantage de Québécois à voter pour le Bloc, en dénigrant ainsi les libéraux.

« Je sais qu'il y a des gens au Québec qui ont abandonné le concept du Canada. Je ne veux pas qu'ils votent pour le Bloc. Je les invite à voter pour une alternative qui leur offre un Canada pouvant fonctionner », a déclaré M. Layton.

Des attaques contre le Bloc

Pour prouver ses dires, Jack Layton a ajouté quelques critiques à l'endroit du Bloc québécois. Il a accusé le parti de Gilles Duceppe de ne pas servir les intérêts du Québec, en tentant toujours de montrer que le Canada ne fonctionne pas. Il a rappelé que le Bloc avait voté contre le budget fédéral amélioré par le NPD, au printemps dernier.

« Le NPD a obtenu plus en 12 mois que le Bloc québécois en 12 ans. Quand Gilles Duceppe a-t-il obtenu 1 milliard d'investissements pour le Québec? » a demandé Jack Layton.

Le chef du NPD s'est dit prêt à respecter la juridiction, le caractère unique, la langue, la culture et l'autonomie québécoise.

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