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Un faux pas des libéraux

Radio-Canada

Un proche conseiller de Paul Martin, Scott Reid, doit s'excuser pour avoir affirmé que des parents canadiens dépenseraient l'argent des services de garde en maïs soufflé et en bière.

Le directeur des communications du premier ministre, Scott Reid, a dû s'excuser, dimanche soir, pour des propos controversés tenus en matinée. Dans une entrevue à la CBC, il a affirmé que l'argent proposé par les conservateurs pour la garde des enfants serait dépensé en maïs soufflé et en bière par certains parents.

Il s'agit de la première bourde majeure pour les libéraux fédéraux. M. Reid s'est empressé de s'excuser, admettant avoir choisi une façon « idiote » d'exprimer son point de vue.

Son chef Paul Martin, qui faisait campagne à Beamsville, en Ontario, s'est hâté de dire qu'il ne partageait pas le point de vue de son conseiller. Il a affirmé avoir la certitude que les gens feraient ce qu'il faut avec l'argent qui leur serait remis, selon le plan mis de l'avant par le Parti conservateur.

« Il n'y a pas de doute dans mon esprit que les gens vont s'en servir pour le bénéfice de leur famille, a-t-il dit. Ils vont utiliser cet argent d'une façon responsable. »

Les conservateurs tentent d'en profiter

La controverse a vite été récupérée par le Parti conservateur. « Ces propos insultants révèlent ce que les libéraux pensent vraiment des parents; on ne peut pas leur faire confiance pour [faire] ce qu'il y a de mieux pour leurs propres enfants », a estimé la députée conservatrice Rona Ambrose, de Colombie-Britannique.

Selon elle, les excuses de M. Reid ne changent rien à ce qu'il pense vraiment, soit que « les politiciens et les bureaucrates savent mieux que les parents ce qui convient à leurs enfants ».

Même discours du côté de la députée de Vancouver, Libby Davies, qui dénonce « l'arrogance » des libéraux. Selon elle, le PLC promet un programme national de services de garde depuis 1993. « Douze ans plus tard, les Canadiens attendent toujours, dénonce-t-elle. Il ne faut vraiment pas s'étonner de ce que les gens se montrent sceptiques quant aux promesses libérales. »

De son côté, le Nouveau Parti démocratique a aussi dénoncé « l'arrogance libérale ». Même si les néo-démocrates ne sont pas convaincus par le plan des conservateurs sur les services de garde, ils jugent que « M. Reid ne devrait pas s'en prendre au jugement et à l'intégrité des Canadiens ».

Enfin, le Bloc québécois a réagi aux propos de M. Reid en affirmant que ce n'était qu'un exemple de plus du mépris libéral. Il a rappelé qu'en avril 1994, Jean Chrétien avait proposé de réformer l'assurance-emploi « pour faire échec au chômeur "qui reste assis chez lui à boire sa bière" ».

Des visions opposées

Plutôt qu'un programme national de garderies, les conservateurs misent sur une allocation imposable de 1200 $ par an aux parents des enfants de moins de six ans pour leur donner le « libre choix » en matière de service de garde. De plus, ils proposent des crédits d'impôt de 250 millions de dollars par an sur cinq ans à des entreprises privées et des organismes à but non lucratif pour créer de nouvelles places en garderie.

Quant aux libéraux, ils souhaitent prolonger jusqu'en 2015 les ententes fédérales-provinciales existantes en matière de services de garde, pour un investissement total de 11 milliards de dollars sur 10 ans.

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