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Harper promet 5 milliards

Radio-Canada

De passage à Trenton, le chef conservateur s'est engagé à hausser considérablement le budget des Forces canadiennes d'ici 2010, pour, entre autres, améliorer la souveraineté du pays.

Stephen Harper a présenté son plan pour améliorer les Forces canadiennes.

Au 15e jour de la campagne électorale, le chef conservateur a profité de son passage à Trenton, en Ontario, pour dévoiler une série d'engagements destinés à renforcer la capacité d'intervention du Canada en matière militaire.

M. Harper a promis que s'il est porté au pouvoir le 23 janvier, il affectera à la défense, d'ici 2010, 5,3 milliards de dollars de plus que ce que les libéraux ont promis de dépenser pour les Forces canadiennes dans leur dernier budget.

En 2010, un gouvernement conservateur dépenserait pour la défense 1,8 milliard de plus par année que les libéraux, a précisé le chef conservateur.

Les budgets supplémentaires serviront, entre autres, à:

  • faire l'acquisition d'au moins trois appareils de transport stratégique, qui seront basés à Trenton;
  • assurer le remplacement de la flotte de transport aérien tactique de C-130 Hercules;
  • créer un bataillon aéroporté de 650 membres, disponible pour les missions urgentes, humanitaires ou militaires; et
  • doubler la taille et la capacité de l'Équipe d'intervention en cas de catastrophe (DART).
  • M. Harper a rappelé que le Canada a dû faire appel aux appareils de transport américains pour acheminer des militaires en Afghanistan en 2002, au Québec pour la tempête de verglas en 1998 ou au Manitoba pour les inondations.

    Le chef conservateur a aussi rappelé que le Canada a dû louer des appareils russes Antonov pour transporter son équipe d'intervention rapide au Sri Lanka, l'année dernière, après le tsunami.

    Selon Stephen Harper, les Forces canadiennes ont été négligées pendant des années, et il s'agit maintenant de les reconstruire.

    Le chef conservateur affirme que son plan permettra de mieux assurer la souveraineté du Canada.

    Martin privilégie le maintien de la paix

    À Surrey, en Colombie-Britannique, le chef du Parti libéral, Paul Martin, a déclaré qu'il faisait pour sa part confiance au jugement du chef d'état-major de l'armée canadienne, le général Rick Hillier, pour déterminer les besoins en équipement et en financement des forces canadiennes.

    « Nos forces armées doivent continuer à se concentrer sur des opérations de maintien de la paix et d'aide humanitaire », a insisté M. Martin.

    Le chef libéral a aussi rappelé que le Canada avait dit non à une participation à la guerre en Irak et au projet américain de bouclier antimissile. Paul Martin a cité les opérations en Afghanistan et en Haïti comme des exemples de ce que l'armée canadienne fait de mieux.

    Des experts s'interrogent

    Les engagements conservateurs porteraient à plus de 600 $ par an par habitant le coût de la défense, soit 200 $ de plus qu'à l'heure actuelle.

    Pourtant, selon l'Institut de recherche Polaris, le Canada n'a jamais autant dépensé pour son armée depuis la Deuxième Guerre mondiale. Avec 1 % de son produit intérieur brut consacré à la défense, le Canada arrive d'ailleurs au 7e rang des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.

    Le directeur des études sur la sécurité à l'Institut, Steve Staples, juge que les conservateurs ne devraient pas calquer leur programme en matière de défense sur les États-Unis. Les Américains consacrent 1800 $ par an par habitant à leur armée.

    « A-t-on vraiment besoin de sous-marins nucléaires coûteux pour lutter contre le terrorisme et des réseaux comme Al-Qaïda? », demande M. Staples.

    Pour sa part, le colonel à la retraite et analyste militaire Michel Drapeau admet que le Canada devrait embaucher davantage de soldats, mais questionne certains éléments du plan conservateur, comme l'achat d'avions stratégiques de transport utilisés sporadiquement.

    M. Drapeau rejette également l'idée de recréer le régiment aéroporté du Canada, démantelé en 1995 après l'échec d'une mission en Somalie.

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