Harper a senti la pression
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef conservateur, qui a été la cible principale des trois autres chefs lors du dernier débat en français, y voit la preuve que son parti fait maintenant partie de la scène politique québécoise.
Des quatre chefs de parti, le conservateur Stephen Harper est celui qui a encaissé le plus grand nombre d'attaques lors du débat de mardi.
Lors du point de presse donné après l'événement, M. Harper a reconnu que les trois autres chefs avaient montré beaucoup d'agressivité à son endroit.
Il s'en est toutefois réjoui, y voyant la preuve que sa formation fait maintenant partie de la scène politique fédérale au Québec.
« Je suis en mesure d'encaisser les coups », a déclaré le chef conservateur, que les récents sondages placent en avance en vue du scrutin du 23 janvier.
Les attaques les plus dures à l'endroit du chef conservateur sont venues du bloquiste Gilles Duceppe et du libéral Paul Martin.
Évoquant d'entrée de jeu les révélations récentes sur l'organisme Option Canada, M. Duceppe a associé les conservateurs aux libéraux dans les scandales. Il a rappelé que des conservateurs aussi faisaient partie du Conseil pour l'unité canadienne, l'organisme parrain d'Option Canada, en 1995.
Quant à Paul Martin, il a de nouveau parlé de « l'agenda caché » des conservateurs, affirmant que le parti de Stephen Harper était contre le protocole de Kyoto, contre l'avortement, pour la guerre en Irak et le bouclier antimissile.
« M. Martin préfère m'inventer une plateforme fantôme pour moi au lieu de se présenter sur son propre bilan », a répliqué M. Harper.
Dans son point de presse, Gilles Duceppe a de son côté souligné qu'il restait une dizaine de jours à la campagne et que c'était loin d'être fini.
Je ne crains rien, mais je ne tiens rien pour acquis, a dit M. Duceppe.