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Martin somme Harper de s'expliquer

Radio-Canada

Le chef libéral est indigné que son rival conservateur ait remis en question l'indépendance des juges et des hauts fonctionnaires canadiens.

En campagne électorale à Saskatoon, mardi, le chef libéral Paul Martin a mené une charge à fond de train contre son adversaire conservateur Stephen Harper.

Les attaques de M. Martin ont surtout concerné des affirmations faites en matinée par M. Harper, dans la région de Québec. Le chef conservateur a dit que les électeurs n'avaient pas à craindre un gouvernement conservateur majoritaire, puisqu'il y aura toujours « un Sénat libéral, des cours nommées par des libéraux, une bureaucratie nommée par des libéraux » qui l'empêcheront d'exercer un pouvoir absolu.

Le chef conservateur a semblé vouloir faire un parallèle avec le système de checks and balance qui existe aux États-Unis, c'est-à-dire l'équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. « Même avec une majorité, c'est impossible d'avoir un pouvoir absolu pour les conservateurs. Il existe des vérifications, un équilibre, et c'est la réalité », a dit Stephen Harper.

M. Martin s'est indigné de ce qu'il a interprété comme une remise en question de l'indépendance des juges et des fonctionnaires canadiens. Il a rappelé que les libéraux ont travaillé avec plusieurs hauts fonctionnaires et des sous-ministres de tendance conservatrice.

« Il est inconcevable que M. Harper attaque les représentants des services publics. Ce sont des gens avec un grand dévouement. Il ne me viendrait jamais à l'esprit de contester leur impartialité », a déclaré Paul Martin. « M. Harper doit fournir des explications », a-t-il ajouté.

Le chef libéral s'est dit surtout inquiet de ce qu'il avait entendu de la part de M. Harper au sujet du système judiciaire.

« M. Harper a quelque chose en tête, il a peur que les cours l'arrêtent. Il veut un chèque en blanc. Et la question qu'il faut poser, c'est: "Qu'est-ce qu'il a en tête?" », a lancé M. Martin qui, dans ses discours, martèle constamment que Stephen Harper veut remettre en question le droit des femmes à choisir l'avortement.

À ce sujet, le chef libéral a rappelé sa promesse d'enlever la possibilité au gouvernement fédéral de recourir à la clause dérogatoire pour se soustraire à la Charte des droits et libertés. « M. Harper aura manqué la chance de faire quelque chose de définitif pour protéger le droit de la femme à choisir », a déclaré Paul Martin.

Préserver l'aide aux Autochtones

M. Martin a également continué à affirmer que les conservateurs annuleraient l'aide fédérale de 5 milliards de dollars promise aux communautés autochtones. Les Autochtones représentent une portion significative de la population de la région de Saskatoon.

Enfin, Paul Martin a averti Stephen Harper qu'il ne devrait pas tenir la victoire pour acquise. M. Harper a demandé aux Québécois, entre autres, d'appuyer des candidats comme Lawrence Cannon et Maxime Bernier, et a semblé évoquer la possibilité que ces derniers deviennent ministres.

« C'est un manque de respect à l'égard de l'électorat de dire qu'on va les prendre pour acquis », a déploré M. Martin.

Tout en montrant un peu plus d'assurance et d'émotion qu'en matinée, M. Martin a conclu son discours à Saskatoon en reprenant le slogan de sa campagne.

« Le 23 janvier, choississez votre Canada. Le mien, il est dans cette pièce », a dit Paul Martin, qui visitait le parc Wanuskewin Heritage.

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