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La conférence de l'ONU s'ouvre à Montréal

Radio-Canada

Pour les 10 000 décideurs et scientifiques réunis, la rencontre permettra de dresser un premier bilan depuis l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto et de fixer de nouveaux objectifs.

Les travaux de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques sont commencés au Palais des congrès de Montréal.

Lundi matin, les 10 000 délégués de 189 pays ont pu entendre les hôtes de la réunion: le maire de Montréal, Gérald Tremblay, le premier ministre du Québec, Jean Charest, et le ministre de l'Environnement du Canada, Stéphane Dion, qui préside la conférence.

Ils ont tous souligné l'importance des prochains jours pour l'avenir de la planète.

« L'humanité entière est de plus en plus consciente que les changements climatiques constituent le premier risque écologique auquel elle fait face au cours de ce siècle, a déclaré M. Dion. La population qui nous a délégués attend de nous une avancée réelle, ici à Montréal. Nous avons une obligation de résultat. »

La Conférence sera l'occasion de dresser un premier bilan depuis l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto, en février.

Surtout, il s'agira de fixer de nouveaux objectifs pour l'après-Kyoto, en 2012. Le président de la Conférence, le ministre fédéral de l'Environnement, Stéphane Dion, affirme vouloir d'abord améliorer les mécanismes de Kyoto.

Le processus risque toutefois d'être long. Il a fallu 10 ans pour obtenir l'accord de 1997, à Kyoto. Quelque 158 pays se sont engagés à réduire de 5 %, d'ici 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à leur niveau de 1990. Il n'était plus possible de faire abstraction du réchauffement de la planète, qui était déjà bien amorcé, avec notamment la fonte de la calotte glaciaire au pôle Nord.

Washington dit non

Malgré ces évidences, les États-Unis ont refusé de signer le Protocole pour éviter de ralentir leur économie. Cette décision s'explique aussi du fait que l'Inde et la Chine n'étaient pas tenues de réduire leurs émissions de GES, étant considérées comme des pays en développement.

À Montréal, les groupes écologistes souhaitent que ces deux pays, qui connaissent une croissance économique fulgurante, s'engagent à ralentir leurs émissions polluantes. Hugo Séguin, coordonnateur du Secrétariat des ONGE pour la conférence, croit que la Chine pourrait décider de remplacer le charbon par du gaz naturel.

Et concernant l'attitude des États-Unis, qui à eux seuls émettent près du quart des gaz à effet de serre dans le monde, et dont on craint qu'ils tentent de faire déraper la conférence de Montréal, les écologistes invitent Ottawa à faire preuve d'indépendance. « Préparez-vous à laisser les États-Unis en gare, déclare M. Séguin. S'ils ne veulent pas se joindre à l'effort international pour l'instant, le train quittera la gare, et les États-Unis, avec la force qu'on leur connaît, finiront bien par rejoindre le train. »

« Je ne crois pas pouvoir faire changer d'idée aux États-Unis, a pour sa part expliqué M. Dion. Nous serions heureux, mais je ne m'y attends pas. Cela dit, il y a plusieurs ententes bilatérales entre le Canada et les États-Unis et plusieurs actions concrètes. Mais j'accepterais toute suggestion pour les États-Unis se rapprochent du Canada, du Japon et de l'Europe sur ce dossier. »

Les groupes écologistes entendent jouer un rôle de chien de garde à la conférence de Montréal. Ils misent d'ailleurs sur la période électorale qui s'amorce au pays pour faire pression sur le Canada, afin que cette conférence ne soit pas un échec.

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