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Karla Homolka libre comme l'air

Radio-Canada

Le juge James Brunton accepte de casser les conditions de remise en liberté imposées à la criminelle au terme d'une peine de 12 ans de pénitencier.

Karla Homolka a eu gain de cause en Cour supérieure, mercredi matin.

Le juge James Brunton a accepté de casser les conditions de remise en liberté qui lui avaient été imposées au terme d'une peine de 12 ans de pénitencier.

Le magistrat estime que le juge de première instance a dépassé les limites du raisonnable en imposant des restrictions inhabituelles.

Parmi celles-ci, on retrouvait notamment l'interdiction de communiquer avec son complice et ex-mari, Paul Bernardo, ainsi qu'avec les familles des victimes.

Les avocats de Mme Homolka contestaient la constitutionnalité des conditions de libération imposées à leur cliente, condamnée pour le meurtre de deux adolescentes, Kristen French et Leslie Mahaffy.

Les familles des victimes sous le choc

Les familles French et Mahaffy sont choquées de la décision rendue par la Cour supérieure. L'avocat qui les représente, Tim Danson, blâme le gouvernement québécois d'avoir écarté les familles des victimes du processus judiciaire. Selon lui, elles auraient reçu plus de considération et auraient été mieux respectées si les audiences avaient eu lieu en Ontario.

Durant les procédures, la Couronne s'est fortement opposée à leur accorder le statut d'intervenant, en leur promettant de parler en leur nom, ce qu'elle n'a jamais fait, rage Me Danson.

Il exhorte maintenant le gouvernement québécois d'interjeter appel.

Le procureur général de l'Ontario, Michael Bryant, appuie la demande de Me Danson. Entre-temps, Bryant est prêt à imposer des conditions strictes à Karla Homolka si elle décide de venir en Ontario. Les corps policiers sont en état d'alerte.

Le ministre de la Justice du Québec veut prendre quelques jours pour évaluer la possibilité d'appeler de la décision.

Des conditions strictes

Depuis sa libération, Mme Homolka devait notamment se présenter à la police une fois par mois, tenir les autorités informées de ses déplacements et de son lieu de résidence, éviter de se retrouver en position d'autorité avec des personnes de moins de 16 ans et ne pas fréquenter de criminels.

Me Christian Desrosiers, l'un des avocats de Mme Homolka, estimait que rien ne prouvait que sa cliente était dangereuse. Il a fait valoir qu'aucun signalement de comportement violent de Karla Homolka n'a été signalé durant son séjour de 12 ans en prison. Les rapports des psychiatres étaient aussi généralement positifs.

Toutefois, selon les avocats des procureurs généraux du Québec et du gouvernement fédéral, le fait que Karla Homolka ait entretenu une relation avec un meurtrier derrière les barreaux soulève bien des questions. La requête d'Homolka était aussi contestée par l'avocat des familles des victimes.

Les conditions de libération de Karla Homolka lui ont été imposées par un juge québécois, en juin, peu de temps avant la fin de sa peine. Remise en liberté le 4 juillet, Mme Homolka a choisi de vivre à Montréal.

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