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La conférence de Montréal se dirige vers une impasse

Radio-Canada

Les États-Unis rejettent la proposition canadienne de tenir des discussions en vue d'une coopération à long terme dans la lutte contre le réchauffement de la planète.

Tandis que les ministres de l'Environnement de plus d'une centaine de pays arrivent à Montréal, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques semble se diriger tout droit vers une impasse.

Mardi, le ministre de l'Environnement du Canada, Stéphane Dion, hôte de la conférence, a fait circuler une proposition de compromis sur la voie à suivre après 2012, quand arriveront à échéance les premiers engagements découlant du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.

Le texte propose la tenue de discussions en vue d'une coopération à long terme sur les changements climatiques. Ces discussions devraient être achevées d'ici deux ans. La proposition s'adresse à tous les signataires de la Convention de l'ONU sur le climat, dont les États-Unis, qui n'ont toutefois pas ratifié le protocole de Kyoto.

Les États-Unis ont aussitôt émis une fin de non-recevoir à la proposition du ministre Dion. Washington s'oppose à toute négociation ou même discussion concernant la lutte contre les changements climatiques.

Certains observateurs croient aussi que les Européens pourraient être réticents à accepter des discussions, plutôt que des négociations formelles, sur de nouveaux engagements en vue de la limitation des émissions polluantes.

Selon certains intervenants, seule l'arrivée des ministres de l'Environnement à Montréal pourra permettre le déblocage de la conférence, puisqu'ils sont les seuls à pouvoir faire des marchés avec les autres pays.

Entente au Sommet des leaders

À l'inverse, le Sommet des leaders, organisé par le Québec et le Manitoba en marge de la conférence de l'ONU, semble donner des résultats.

Ce sommet parallèle réunissait une vingtaine d'États fédérés. Outre les premiers ministres du Québec et du Manitoba, on y retrouvait des dirigeants d'autres provinces et territoires canadiens, de même que des gouverneurs d'États américains, des dirigeants australien, africains et européens.

Les chefs d'États ont signé une déclaration dans laquelle il s'engagent à oeuvrer à leur niveau dans la lutte contre les changements climatiques.

Les signataires veulent ainsi ramener au niveau des gouvernements régionaux et locaux l'engagement dans la lutte contre les changements climatiques puisque ce sont eux qui devront appliquer les mesures adoptées par leur gouvernement national respectif.

Dans leur déclaration, les dirigeants reconnaissent notamment le besoin urgent d'agir pour préparer l'après-Kyoto en 2012. L'entente mentionne aussi la nécessité que tous les paliers de gouvernement collaborent.

Le gouvernement Charest critiqué

À l'ouverture du Sommet des leaders, une douzaine de groupes environnementaux ont dénoncé le gouvernement du Québec.

Les groupes environnementaux estiment que le premier ministre Jean Charest et son ministre de l'Environnement « sont réduits à lancer quelques déclarations sans substance dans les journaux. Ils ne démontreront leur sérieux que lorsqu'ils déposeront officiellement un objectif clair et un plan d'action à l'Assemblée nationale du Québec. Sinon, ce n'est que du vent ».

Les groupes environnementaux considèrent que M. Charest se présente à la Conférence « les mains vides ». Pour eux, le seul engagement du gouvernement Charest est le développement de plusieurs nouveaux projets autoroutiers, qui augmenteront le nombre de voitures et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre.

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