Il y a un an, Kyoto
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que l'accord international fête son premier anniversaire, le premier ministre Stephen Harper souhaite que le Canada applique son propre plan contre les gaz à effet de serre, en coordination avec d'autres pays.
L'accord de Kyoto a un an, et son avenir est entouré d'une certaine confusion au Canada.
Le premier ministre conservateur Stephen Harper a été contraint de reprendre sa ministre de l'Environnement, Rona Ambrose, qui affirmait, mercredi dernier, soutenir l'accord.
Le premier ministre a rappelé la position de son gouvernement en faveur d'une réduction des gaz à effet de serre par le biais d'un plan propre au Canada, en coordination avec d'autres pays.
Sans mentionner un retrait de l'accord de Kyoto, M. Harper considère que cet accord n'a jamais été appliqué efficacement au Canada.
Au cours de la campagne électorale, Stephen Harper a dit espérer signer un nouvel accord avec des pays comme les États-Unis, la Chine et l'Inde, qui ne sont pas signataires de Kyoto.
Le Bloc québécois, qui a demandé au gouvernement de clarifier sa position, pourrait déposer à la Chambre des communes une motion demandant aux députés de renouveler leur soutien à Kyoto.
De leur côté, les environnementalistes sont plus que jamais inquiets de la situation à l'échelle planétaire. Ils estiment que les pays en font trop peu pour régler le problème des changements climatiques.
Le Club Sierra a organisé un peu partout dans le monde une manifestation symbolique. Ils ont procédé aux funérailles du hockey, un sport qui pourrait disparaître... faute de glace.
Un appui unanime au Québec
Des représentants des milieux environnemental, syndical, culturel et des affaires se sont réunis à Montréal, à l'invitation d'Équiterre et de Greenpeace, pour souligner l'anniversaire de l'accord.
Les organisateurs en ont profité pour dévoiler les résultats d'un sondage mené par Léger Marketing.
Il montre que 89 % des Québécois appuient des réductions de 6 % des émissions de gaz à effet de serre sous le niveau de 1990, d'ici 2008 à 2012.
Greenpeace estime que ces résultats montrent que la mise en application du protocole de Kyoto est une priorité pour les citoyens du Québec.
Le sondage, réalisé auprès de 1004 personnes dans la semaine du 8 au 12 février, comporte une marge d'erreur de 3,4 %, 19 fois sur 20.