La «vie de rêve» de Vincent Lacroix
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des factures et devis obtenus par La Presse indiquent que l'ancien dirigeant de Norbourg menait un train de vie digne des grands pontes de Wall Street.
Une partie des 130 millions de dollars disparus des fonds Norbourg, au grand dam des investisseurs, aurait permis à Vincent Lacroix de mener un train de vie outrancier.
Des documents indiquent que l'ancien gestionnaire de fonds aurait notamment été très friand de voyages en jets privés, bien souvent aux frais de Norbourg.
La Presse Affaires a obtenu des factures, devis et soumissions pour des vols privés effectués entre 2003 et août 2005. On y remarque que la plupart des dates coïncident avec des acquisitions faites par Norbourg ou des investissements personnels de Vincent Lacroix.
À titre d'exemple, la compagnie Skyservice a ainsi facturé 29 939 $ à M. Lacroix pour le nolisement d'un Learjet 35 afin de faire l'aller-retour entre Montréal et Grande Prairie, en Alberta, en juillet 2003.
Vincent Lacroix aurait aussi déboursé 31 300 $ pour la location d'un jet pour des vacances familiales aux Îles-de-la-Madeleine, le 13 août 2005.
Norbourg international aurait aussi payé la somme de 26 286 $ au bijoutier Henry Birks pour régler la facture d'un collier en diamants et en saphirs acheté par la femme de M. Lacroix, en décembre 2004.
La loge de ce dernier au Centre Bell, pour assister aux matchs des Canadiens, aurait coûté 191 000 $ au Groupe Norbourg pour la seule année 2002-2003.
L'Autorité des marchés financiers a allégué en Cour que M. Lacroix avait financé plusieurs importantes transactions personnelles avec de l'argent tiré des fonds communs Norbourg et Évolution.
Aucune accusation dans cette affaire n'a encore été portée contre Vincent Lacroix.
