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La thérapie de Guy Cloutier est-elle efficace?

Radio-Canada

Une équipe d'Enjeux se penche sur le programme suivi par l'ancien gérant en prison. Selon un de ses amis, M. Cloutier a changé d'attitude à la suite de ce traitement.

L'ancien gérant Guy Cloutier doit adresser cette semaine sa demande pour obtenir une libération conditionnelle. S'il l'obtient, il aura purgé un peu plus du tiers de sa peine de 42 mois de prison pour des agressions sexuelles commises sur deux enfants, dont la chanteuse Nathalie Simard.

En prison, M. Cloutier a suivi le programme de traitement appelé VISA, pour « violence interdite sur autrui ». Une équipe de l'émission Enjeux s'est penchée sur la thérapie, destinée aux pères incestueux et à leurs semblables.

La thérapie de groupe dure 3 mois. Selon le Service correctionnel du Canada, elle contribue à diminuer le taux de récidive chez les abuseurs d'enfants, mais un suivi après la libération est tout aussi important.

Selon Me Léopold Fournier, un ami de M. Cloutier, la thérapie est très efficace. « [Les agresseurs] doivent déballer sur la table devant tout le monde les crimes qu'ils ont commis avec moult détails, raconte-t-il. [La séance est] animée par des psychologues qui savent quelles questions poser pour les mettre dans l'embarras. On se rend compte que l'ego tombe à zéro. »

Selon lui, il n'y a aucun doute que l'ancien impresario a changé après cette thérapie. « J'ai entendu Guy me dire: [...] "C'est moi qui l'a agressée". La phrase qui revient souvent, c'est: "C'est moi le responsable, c'est moi qui a commis le crime." Et c'est le plus grand changement qu'on peut voir arriver. »

Ce sont toutefois les commissaires aux libérations conditionnelles qui devront trancher si M. Cloutier est encore une menace pour la société. Déjà, une vingtaine de médias ont manifesté leur intention d'assister aux audiences de la Commission des libérations conditionnelles.

La situation de Guy Cloutier risque d'être aussi difficile lorsqu'il sortira de prison, puisque, contrairement à d'autres agresseurs, il pourra être facilement reconnu.

« La communauté est blessée par le fait qu'il y a des adultes, des hommes, des humains qui agressent, explique Line Bernier, la directrice du programme VISA. Mais pas au même point que lorsqu'on le connaît. M. Cloutier devra composer avec ça. Les gens autour le connaissent, lui ont fait confiance et ont mal. »

M. Cloutier n'avait aucun antécédent judiciaire avant d'être condamné pour agression sexuelle. Si tout se passe comme prévu, il pourrait obtenir une libération conditionnelle autour de la mi-avril.

Le reportage d'Enjeux sur la thérapie VISA sera présenté mardi à 21 h à la télévision de Radio-Canada.

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