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Le portrait de Kimveer Gill

Radio-Canada

Radio-Canada a appris que Kimveer Gill a fréquenté l'école des recrues des Forces canadiennes au début de 1999, mais qu'il n'y aurait pas appris le maniement des armes.

L'auteur de la fusillade du collège Dawson, Kimveer Gill, âgé de 25 ans, n'était pas connu des autorités policières.

La lecture de son journal personnel, laissé sur Internet, permet de dresser le portrait d'un individu sombre, vivant dans un profond malaise.

Sur son blogue contenant plusieurs photos où on le voit, habillé de noir, brandir l'air menaçant tantôt un fusil d'assaut, tantôt un poignard, Kimveer Gill parle abondamment de son mal-être.

Le jeune Lavallois, décrit par sa mère comme un homme doux, était amateur de musique métal et de culture gothique et possédait trois armes à feu: un Beretta Cx4 Storm semi-automatique, un fusil de calibre 12 et un Glock 45. Les trois armes étaient légalement enregistrées à son nom.

Kimveer Gill a longuement décrit sur Internet sa haine de la société, des gens normaux, des « sportifs », des policiers qui, selon lui, le surveillaient depuis des mois.

Déjà, au secondaire, Kimveer Gill signait « terroriste » dans l'album de finissant d'un camarade de classe.

Dans une multitude de messages, souvent plusieurs fois par jour, Gill affichait sa haine envers une société corrompue, peuplée de gens inférieurs. « Vous ne pourrez jamais me comprendre », écrivait-il deux jours avant de tirer sur des innocents au collège Dawson.

Il consacre aussi beaucoup de temps à parler de ses passions, de la musique métal, des fusils et de l'esthétique gothique.

Moins de deux heures avant la fusillade, Kimveer Gill affichait toujours son malaise sur son blogue qui donnait la tragique mesure de la personnalité trouble du tireur.

Au fil des heures qui ont suivi la fusillade, on a appris que Kimveer Gill s'est entraîné avec les Forces canadiennes en 1999.

Il a suivi son entraînement à l'école de leadership et des recrues, à Saint-Jean-sur-Richelieu, du 12 janvier au 16 février 1999. Il aurait lui-même décidé de quitter l'armée et n'aurait pas suivi de cours de maniement d'armes.

Pour la psychologue Rose-Marie Charest, c'est commettre une erreur que de banaliser les propos d'individus tels Kimveer Gill sous prétexte qu'ils ne se trouvent que sur Internet.

« Il faudra vraiment prendre aux sérieux ce genre de menaces, car la personne qui tape le message sur Internet, c'est une vraie personne », a expliqué Mme Charest en entrevue à RDI.

Le psychiatre Nicolas Bergeron constate qu'il est malheureux qu'une personne comme Kimveer Gill se soit engagée dans une sorte de cul-de-sac en retournant d'évidentes difficultés relationnelles vers les autres.

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