Le Globe and Mail se défend
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré des lettres de protestation des premiers ministres Harper et Charest, le quotidien torontois ne s'excuse pas pour la publication d'un article associant la tragédie de Dawson aux lois linguistiques du Québec.
Dans un éditorial, le quotidien torontois The Globe and Mail admet que la fusillade au collège Dawson ne peut être associée à la marginalisation des Québécois non francophones, comme l'a écrit dans sa chronique la journaliste Jan Wong.
Il souligne, exemples à l'appui, que les tensions entre francophones et anglophones liées au statut du Québec et de sa langue dans la fédération ont de tout temps marqué l'histoire du Canada. Un tel contexte, avance l'éditorial, rend légitime la question soulevée par Mme Wong, bien que sans fondement dans ce cas.
Incidemment, le Globe and Mail ne paraît pas douter que le Québec, notamment pas ses lois linguistiques, a effectivement pratiqué une politique d'exclusion à l'endroit des non francophones, qu'illustrerait à merveille la soirée du référendum de 1995.
Le Globe and Mail ne présente pas d'excuses non plus, comme le réclame la motion unanime adoptée mercredi par les députés de la Chambre des communes.
Le rédacteur en chef dit ne pas être étonné d'avoir reçu des centaines de lettres de protestation, dont celle du premier ministre du Québec, Jean Charest, et celle du premier ministre Stephen Harper.
De son côté le chef péquiste, André Boisclair, a déploré le contexte politique qui contraint tant les politiciens que les médias du Québec à mobiliser leurs énergies, au détriment des affaires publiques, pour répondre aux propos d'une journaliste qui « sur le plan intellectuel a glissé dans les bas fonds ».
Jan Wong refuse d'aller s'expliquer à l'émission Tout le monde en parle de Radio-Canada. La Presse rapporte jeudi que la journaliste, qui est originaire de Montréal, aurait poliment décliné l'invitation de l'équipe de Guy A. Lepage de venir donner sa vision des choses à l'antenne.