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AnalyseMontréal en mode séries éliminatoires

Elle est suivie par deux coéquipières.

Laura Stacey, à l'avant, célèbre son but.

Photo : The Canadian Press / Christinne Muschi

À son dernier match de la saison à domicile, Montréal a offert une performance spectaculaire à ses partisans. Grâce à une victoire de 5-2 contre New York, l’équipe se qualifie officiellement pour les séries éliminatoires.

Si l'on dit qu’il ne faut jamais se fier aux premières impressions, la première année d'existence de la LPHF nous le montre fort bien. Sur papier, on aurait pu croire que New York allait être une puissance dans la ligue.

Erin Ambrose et Laura Stacey célèbrent le but de leur trio.

Erin Ambrose et Laura Stacey sur la glace du Centre Bell.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

D’un autre côté, des doutes étaient bien présents avant le début de la campagne quant à l’équipe assemblée par Danièle Sauvageau. Montréal allait-elle être l'affaire de seulement Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens?

Il y a la théorie, et il y a la réalité. Et c’est ce que le match de mercredi a prouvé. New York a beau posséder des joueuses extrêmement talentueuses à chacune des positions, rien n'a semblé fonctionner.

Le premier but de la soirée des Montréalaises, inscrit par Catherine Daoust, n’aurait pas pu être meilleure analogie pour illustrer la campagne des New-Yorkaises.

La défenseuse québécoise a voulu dégager la rondelle dans le fond du territoire adverse, mais un rebond capricieux sur la bande a déjoué la gardienne Corinne Schroeder qui se dirigeait vers l’arrière de son filet.

De la malchance, et de quoi voir le directeur général de l’équipe de New York s’arracher les cheveux. Même si ce n'était qu'une formalité, cette défaite marque l'élimination officielle du club.

À l’opposé, la troupe de Kori Cheverie semblait en mission dès les premiers instants du match. La progression a été constante depuis le début de la saison.

Notre groupe de leaders est excellent. L'éthique de travail d'une joueuse comme Poulin, qu'on a vue bloquer je ne sais pas combien de lancers aujourd'hui. Le fait de voir ta capitaine faire de petits gestes comme ça, ça encourage les autres à le faire. On est un groupe qui travaille fort, qui veut apprendre. On voit notre jeu d'équipe se bâtir de plus en plus et c'est ce qui nous permet d'avoir du succès, a dit Desbiens.

Un système méticuleusement mis en place par le très nombreux et très qualifié personnel d'entraîneurs. Au-delà du talent, au-delà du système de jeu, c'est avant tout l'unité, l'esprit d'équipe et l'objectif commun qui ressortent sur la patinoire. Une philosophie qui faisait partie de la vision initiale de Danièle Sauvageau.

J'ai l'impression que nous avons vécu une vie entière en une année. Je suis fière de notre groupe. Fière de notre persévérance. Je pense que notre groupe vient de loin. Je n'aurais pas pu imaginer un meilleur scénario. Ç'a été incroyable, a souligné l'entraîneuse-chef Kori Cheverie, qui a reçu une ovation de la foule après la rencontre.

Comment passer sous silence l'histoire d'une joueuse comme Catherine Dubois. La Québécoise a vécu son lot de blessures et de malchances au cours de sa carrière. Une joueuse qui n’avait même pas de poste assuré dans la LPHF cette saison, ni même dans la PHF avant la dissolution de cette ligue.

Après deux mauvaises pénalités, elle a foncé telle une bombe vers le filet adverse pour marquer. Puis, elle a levé les bras au ciel pour inciter la foule à faire du bruit.

J'étais vraiment contente pour elle. Elle savait... Elle joue dans le quatrième trio, d'écoper de deux pénalités, elle sait probablement que ce n'est pas quelque chose qu'elle est censée faire. De revenir et de marquer immédiatement, ça démontre le caractère de cette personne. Elle est tellement une force sur la patinoire, elle est si imposante. Elle a l'habileté d'apporter ça à toutes ses présences, et tous les soirs. Et c'est ça réellement son rôle, a affirmé son entraîneuse.

Beaucoup de résilience, de la ténacité et un soupçon de drame : voici ce qui compose jusqu'ici l'ADN de cette équipe.

Mélodie Daoust a signé un contrat de 10 jours en tant que joueuse permanente avant le match. Elle a marqué le cinquième but de son équipe dans un filet désert. Il s'agissait de son quatrième cette saison.

Si Ann-Renée Desbiens peut avoir paru chancelante dans certains matchs depuis le début de la saison, elle a prouvé, mercredi, pourquoi elle est considérée comme la meilleure gardienne de but dans le monde. Quand ça compte, quand il y a un enjeu de taille, c'est là que la Québécoise est à son mieux.

C'est la Ann-Renée Desbiens que nous connaissons. C'est la raison pour laquelle elle est ici. Dans ces moments où peut-être que nous avons besoin que notre gardienne élève son niveau de jeu un peu... C'est ce qu'elle a fait, a souligné Cheverie.

Desbiens est faite pour jouer en finale olympique. Elle est taillée sur mesure pour des séries éliminatoires.

À l'instar de leur gardienne, les Montréalaises semblent être en mission.

On en vient à se demander sincèrement qui parviendra à les arrêter.

Finalement, ce n’est peut-être pas uniquement l’équipe de Marie-Philip Poulin et d'Ann-Renée Desbiens.

Mais qui oserait parier contre elles?

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