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Messi blanchi, mais l’Inter Miami s’impose au Stade Saputo

Deux joueurs tentent de l'arrêter.

Lionel Messi et l'Inter Miami visitaient le CF Montréal au Stade Saputo.

Photo : The Canadian Press / Graham Hughes

MONTRÉAL – Le no 10 que tout le monde était venu voir a marqué.

Mais assez parlé de Bryce Duke.

Lionel Messi a fait courir les foules. Il les a aussi fait crier, chanter… et rester debout pendant de longues heures. Ça s’était amorcé vendredi soir, à l’hôtel Ritz-Carlton, où certains supporteurs sont restés plus de 10 heures sur le trottoir à l’angle des rues Sherbrooke et Drummond. Tout ça pour l’apercevoir quatre misérables secondes, de sa sortie de l’autocar à son entrée dans la somptueuse résidence temporaire de l’Inter Miami.

Ça s’est poursuivi samedi, avec des centaines de supporteurs vêtus de son maillot rose massés autour du large périmètre de sécurité installé pour la première visite divine au Parc olympique depuis celle de 1984. Encore là, ils ont attendu des heures pour entrevoir quelques secondes l'attaquant argentin marcher d’un autobus à l’entrée du Stade Saputo, maté à la main.

Ils marchent vers le stade.

La supervedette argentine Lionel Messi a fait courir les foules à Montréal.

Photo : usa today sports via reuters con / Eric Bolte

Bref, beaucoup d’investissement pour un résultat couci-couça, à l’image de sa prestation dans cette victoire de 3-2 de Miami contre le CF Montréal. Après le renversant bilan d’un but et de cinq passes décisives de Messi, le week-end dernier, contre les Red Bulls de New York, les partisans s’attendaient sans doute à un feu d’artifice.

Il y a bien eu quelques touches de génie, des coups francs bien placés qui ont frôlé le cadre et, quelques minutes après la pause, une de ces passes pour Franco Negri où Messi, comme l’a un jour dit Rowdy Roddy Piper, change les questions quand tout le monde croit avoir les réponses. Ce n’est que dans les dernières minutes qu’on a vu quelques-uns de ces slaloms qui régalent les amateurs depuis des années.

Il marque un but.

Bryce Duke a ouvert le score face à l'Inter Miami.

Photo : usa today sports via reuters con / Eric Bolte

À trois reprises dans cette fin de match, de nombreux amateurs ont scandé le nom de Messi. Le pointage était déjà de 3-2 pour Miami, gracieuseté de Matias Rojas, Luis Suárez et Benjamin Cremaschi. Les Montréalais poussaient fort pour créer l’égalité. Ça n’a pas plu à beaucoup de monde dans le camp montréalais.

Je comprends que les gens acclament Messi, a souligné l’entraîneur-chef du Bleu-blanc-noir, Laurent Courtois. Mais moi, comme entraîneur, quand je perds et que j’entends mon stade applaudir l’autre gars, c’est dur.

Je suis très déçu pour les partisans. Pas pour les spectateurs qui sont venus chanter Messi. C’est un peu dur ce soir.

Une citation de Laurent Courtois, entraîneur-chef, CF Montréal

On peut le comprendre, et les circonstances étaient absolument exceptionnelles. Vous pouvez parier l’argent de l’épicerie que le Stade Saputo ne scandera pas Cucho!, mercredi, pour la visite du Crew de Columbus. Votre conscience sera tranquille.

Mais la réalité, c’est qu’il aurait probablement fallu que Lionel Messi violente des bébés chats dans le rond central pour qu’on ne l’applaudisse pas. Et encore, certains auraient trouvé le moyen de dire que les chatons l’avaient cherché.

Le volume dans le stade a particulièrement crû à la 84e minute. La grande vedette du jour a effectué un tir dans le cours du jeu (lors d’une action hors-jeu, faut-il le préciser) et le ballon a fui le cadre. Le public a scandé son nom. Comme au revoir au public, tout juste Messi a-t-il adressé deux petits gestes de la main aux spectateurs dans le coin nord-ouest avant de s’engouffrer dans les entrailles du stade. Sa cote d’amour n’en diminuera pas.

Ils luttent pour le ballon.

Samuel Piette et Lionel Messi, capitaines du CF Montréal et de l'Inter Miami

Photo : usa today sports via reuters con / Eric Bolte

Je peux comprendre les fans, a reconnu Jules-Anthony Vilsaint, buteur et passeur décisif samedi. C’est leur idole aussi, un des meilleurs joueurs de tous les temps. Mais c’est 50-50.

On est en train de perdre 3-2, c’est la fin du match et ça crie Messi. On était déçus parce qu’on essayait de remonter avec un troisième but. C’est un peu décourageant.

Il faut aussi reconnaître que les admirateurs de Messi, qui avaient versé une sacrée somme pour le voir, ont eu une de ces trouilles à la 40e minute quand le tacle de George Campbell a envoyé la Puce au sol. Le champion du monde a dû recevoir des soins et, comme le veut désormais le règlement, a dû rester en bordure du terrain pendant deux minutes par la suite, ce que l’entraîneur de Miami Tata Martino a déploré aussi poliment que possible après la rencontre.

Comme pour marteler que ce ne serait pas la soirée où le nom Lionel Andrés Messi apparaîtrait sur la feuille de pointage, c’est pendant ces deux minutes que Matias Rojas a réduit l’écart d’un coup franc tiré depuis le boulevard Viau ou presque. L’épisode n’a pas empêché de faire penser à Bryce Duke que Campbell avait peut-être réveillé l’ours qui dort.

Avec un joueur comme ça, un rien peut déclencher quelque chose, a indiqué l’autre buteur montréalais. Avec son talent, il peut passer cinq gars avec le ballon et marquer. Ça m’a traversé l’esprit. Mais ça fait partie du jeu, ces tacles.

Messi rentre donc sans but, sans passe décisive, mais avec trois points. Le cirque s’en va. Content que ce soit fini, Laurent Courtois?

On a la chance de vivre des moments comme ça, on aimerait que ce soit tous les week-ends.

Pourvu qu’on gagne, et puis qu’on ne vive pas trop souvent des semaines comme celles qui ont précédé ce samedi, n’est-ce pas?

Au fait, oui, Olivier Renard et Vassili Cremanzidis étaient au stade.

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